IV Congreso Internacional
Historia a Debate
Santiago de Compostela, 15-19 de diciembre de
2010
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II. 6. Historiograf�a y contextos pol�ticos Autor Randi Deguilhem (Centre National de la Recherche Scientifique, Aix.en-Provence, France) T�tulo De la normativit� et du discursif �pist�mologie de l�historiographie en pays non musulmans de recherches sur les fondations musulmanes waqf/habous de l��re coloniale � nos jours Resumen Cette contribution est une �tude �pist�mologique de l�historiographie des publications qui portent sur le ph�nom�ne des fondations pieuses musulmanes, les waqf/habous (ici, nous utilisons les termes, waqf et habous, de fa�on interchangeable), parues en langues europ�ennes en pays non musulmans depuis le milieu du 19e si�cle � nos jours. Le r�le pr�pond�rant du waqf (terme arabe traduit d�habitude comme � fondation pieuse �) dans l�infrastructure des communaut�s musulmanes ainsi que des soci�t�s chr�tiennes et juives du Moyen-Orient, du nord de l�Afrique, de l�Espagne musulmane, dans l�Europe ottomane, bref� l� o� pr�dominent les pratiques soci�tales musulmanes, est de prime importance dans toutes les strates socio-�conomiques et dans tous les secteurs soci�taux et ce, depuis les d�buts de l�islam. Afin de comprendre de quoi on parle ici, d�finissons ce ph�nom�ne complexe � ses essentiels le waqf est l�outil soci�tal (il n�est pas mentionn� dans le Coran mais des r�f�rences aux habous se trouvent dans les hadiths, � savoir les commentaires attribu�s au proph�te Muhammad et � son entourage) par lequel un individu, femme ou homme, attribue � � perp�tuit� � des revenues provenant d�une propri�t� lui appartenant aux b�n�ficiaires de son choix. Cette propri�t� ainsi attribu�e est interdite, en th�orie, � la vente une fois constitu� comme avoir appartenant � un waqf mais, en r�alit�, les documents juridiques montrent une intense activit� non seulement dans la location de ses biens poss�d�s par des waqfs mais aussi � leurs �changes avec d�autres propri�t�s immobili�res ou agricoles. Ceci dit, la pr�sentation actuelle ne cherche pas � �tudier l�institution m�me du waqf ni de son fonctionnement ou de son impact �volutif dans des soci�t�s indiqu�es ci-dessus ; elle cherche plut�t � analyser les approches adopt�es par des personnes ext�rieures � ces soci�t�s qui s�int�ressent au ph�nom�ne des fondations pieuses pour des raisons diff�rentes qui se d�clinent g�n�ralement dans le cadre d�une politique donn�e mais aussi par rapport aux sources locales qui sont disponibles pour �tudier le waqf. Sur les 150 derni�res ann�es qui concernent la pr�sente �tude historiographique, nous commen�ons avec les �tudes r�alis�es par des administrateurs coloniaux europ�ens en poste lors du 19e si�cle dans les pays � majorit� musulmane dans le nord de l�Afrique et dans les r�gions subsahariennes, puis plus tard au Proche-Orient pendant la premi�re moiti� du 20e si�cle. Ces administrateurs s�int�ressaient de pr�s � ce ph�nom�ne des waqfs pour des raisons tout � fait logistiques dans la mesure o� les waqfs poss�daient d��normes ressources immobili�res et agricoles dans les pays concern�s. Il aurait fallu que ces administrateurs comprennent les essentiels du fonctionnement du waqf afin de pouvoir cr�er des moyens d�incorporer les biens appartenant aux waqfs dans l�infrastructure coloniale qu�ils g�raient. Les sources disponibles � ces administrateurs �taient de nature � normative � tels les �crits produits par des religieux musulmans � ce sujet. Signalons aussi que ces m�mes administrateurs europ�ens en pays colonis� produisaient, eux-m�mes, des trait�s ainsi que de la l�gislation sur le waqf dans un cadre colonial. Avan�ons � la p�riode postcoloniale o� l�approche des chercheurs ext�rieurs aux soci�t�s �tudi�es adoptent une autre posture �pist�mologique que celle de l��re coloniale. Maintenant il est question de vouloir comprendre les processus historiques, sociologiques, politiques, religieux et culturels quant aux usages multiples et vari�s de waqf dans les soci�t�s musulmanes. Ceci dans un contexte politique Nord-Sud o� des personnes cherchent � � comprendre � les soci�t�s du Sud mais aussi dans un contexte o� l�acc�s aux sources concernant le waqf durant les quatre derni�res d�cennies du 20e si�cle et la premi�re du 21e si�cle est tout � fait autre chose qu�� l��poque coloniale. Avec l�ouverture des archives ottomanes dans toutes les anciennes provinces de l�Empire depuis les Balkans jusqu�en Alg�rie, il est d�sormais possible de travailler, � partir des documents notariaux inscrits aupr�s des tribunaux, sur les d�tails les plus complexes des petits et des grands waqfs en suivant leurs �volutions dans le temps et dans l�espace et en dressant des typologies des fondations. Telle est la nature de cette contribution une �tude historiographique qui r�fl�chit sur des approches �pist�mologiques sur une p�riode de 150 ans, de la p�riode coloniale � nos jours, adopt�es par des personnes ext�rieures aux usages des waqfs dans l�objectif, dans un premier temps, de ma�triser le ph�nom�ne afin de l�incorporer dans la structure coloniale et, dans un deuxi�me temps, de le comprendre dans un cadre universitaire de recherche. � |
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